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 Bonjour Bonjour,
Pour ceux que ça intéresse (on va dire qu'il y en a que ça intéresse), je me suis fait un nouveau blog et j'ai par le fait-même décidé de quitter cowblog, parce que, c'est ça.

Mon nouveau blog :

http://tzara.over-blog.com/

C'est ça, merci bye. :)

 je déteste ces gens
qui ne sont pas là
quand on a besoin d'eux.

je déteste ces gens
qui prennent toute votre énergie
qui abusent de votre générosité
qui vous racontent leurs problèmes stupides
jusqu'à quatre heure du matin. 

je déteste ces gens
qui parlent mais qui n'écoutent jamais
qui ont tant de choses à dire
mais peu de temps à m'accorder

je déteste ces gens
qui me racontent leur vie
qui me demandent des conseils
et qui partent sans m'avoir demandé
comment j'allais. 

je déteste ces gens
je vous déteste.

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Voici quelques poèmes
Sur ma vie quotidième.

Cette semaine, il a enfin neigé
Malheureusement, toujours en souliers!
Mes bottes ont besoin d'un coup d'aspirateur
Des araignées y ont élu leur demeure.

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Maman vend des revue d'Europes, du cola...
Des bon bonbons et du chocolat,
Gratuit cette semaine, 100$ de Lindt
Périmés mais quand même bon, c'est sûr c'est des Lindt!

http://maus.cowblog.fr/images/chocolat.jpg(je vais devenir énorme)

 
Questions de jours avant que l'école, je finisse
Pouvez pas savoir comme j'ai hâte en CÂLISS,
En attendant, je mets de la couleur en étudiant
Ainsi j'ai presque l'impression que c'est amusant.

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Sinon, je suis malade.

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Pour finir, écureuils.

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Au Québec, trois personnes se suicident chaque jour.
Trois personnes.
Vendredi, c'était au tour de Nico.
Je ne l'ai pas beaucoup connu, je l'ai plutôt simplement côtoyé. Je me sens presque mal d'être aussi triste, comme si je n'avais pas le droit de l'être, comme si je m'appropriais la tristesse de ses proches. Mais voilà, ça me touche énormément. 
«Il voulait changer le monde mais la terre ne fait qu’un tour par jour.»

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En fin de semaine, j'ai décidé que Chaton et moi, on allait être romantique le temps de quelques heures et qu'on allait faire une activité faite par les gens romantiques : aller cueillir des pommes. Sauf que j'avais jamais fait ça avant, alors je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Après avoir roulé plusieurs minutes dans les champs de Saint-Eustache, on a fini par tombé sur une petite pancarte rouge en forme de pomme sur le bord de la route : «autocueillette, par ici!». On l'a suivie et on a trouvé... le paradis sur terre. Une mini-ferme, les amis, une mini-ferme!!! C'était merveilleux.
Des beaux animaux, des laids animaux, et bien sûr, quelques pommes!
 

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Des poules funky,
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Cette affreuse chose,

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Ce cool-oiseau,

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Des poneys <3 <3 <3,

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Deux trucs poilus et mignons,

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Des lamas qu'on a dérangés,
 

Et plein d'autres. Sincèrement, c'était trop magique <3

 

 J'ai fini par comprendre comment fonctionnel'inhibition latérale causée par les champs récepteurs des cellules ganglionnaires dans la rétine de l'oeil lors de l'illusion des bandes de Mach!!!!!!!

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Savez-vous pourquoi chaque bande de gris semble être dégradée alors que ce n'est qu'une teinte de gris fixe?
MOI OUI!!!!
(ça m'a tellement fait chier que ça mérite une mention ici)
 Bonne fête à ma petite maman chérie. La meilleure des petites mamans chéries.
Je sais que tu ne liras jamais ceci mais sache que ta petite Maus t'aime énormément. Tu es quelqu'un d'extraordinaire et je suis très chanceuse de te côtoyer au quotidien. Tu es un modèle pour moi, j'envie ta générosité infinie, ta gentillesse, ta douceur, ton empathie. Je ne te remercierai jamais pour tout ce que tu fais pour moi. N'oublie jamais que tu es une bonne personne et que les années qui passent ne t'enlèvent pas tes qualités. Je perds mes mots, petite maman, ça me donne envie de pleurer parce que tu mérites tous les mots d'amour du monde, tu mérites tant de caresses et d'affection, plus que je ne peux t'en donner. Je t'aimerai toute ma vie, ma petite maman chérie.

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 Je viens de me rendre compte que ça faisait six mois pile que je n'avais pas donné de nouvelles.
Or, je regarde mes statistiques et je constate qu'à chaque jour depuis j'ai toujours eu des visites!
Vous vous rendez compte?! Six mois que je fais patienter 2-3 personnes, qui me pensent peut-être morte.
À cette/ces personne, milles excuses, je suis indigne. Je vais revenir c'est sur.
Ça fait trop de bien d'écrire, vraiment, surtout dans la période de stress qui s'en vient.
Je vous aime et je suis vraiment flattée qu'on s'intéresse à moi.
Alors voilà, j'espère compenser pour mon absence avec cette merveilleuse photo de chat.
Merci et à bientôt, je le jure. xx

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Tout est éphémère.
J'ai eu cette révélation tout à l'heure : tout est éphémère.

J'ai tellement de mal à me faire des amis (ça aussi je l'ai compris y'a pas si longtemps). Je sais pas trop pourquoi. Sans doute un mélange de gêne et de mauvaise humeur générale. J'ai du mal à aborder les gens, à avoir de premières conversations avec eux, j'ai du mal à passer du stade de connaissance à celui d'ami. Tant de gens avec qui je discute et que ce n'est pas du tout naturel, ça sort tout croche, ça sort forcé. Ça sort «vite vite trouve quelque chose à dire sinon X va s'ennuyer». Le pire c'est que j'ai beau trouver quelques mots à aligner, c'est tout de même ennuyant. C'est peut-être ça, mon problème : je dois être terriblement ennuyante. Je parle toujours de sujets qui n'intéressent personne, genre les arts ou la politique, ou la société. Ou la météo. Avec ceux qui s'y intéressent, je suis trop gênée pour en parler. Comme c'est con! Je viens de réalisé ça, là, live, maintenant. C'est si con. J'arrive devant un passionné d'arts et m'écrase, avec la peur de dire une connerie. Cette personne me trouve donc AUSSI ennuyante puisque je ne fais qu'acquéscier à leur dire, je n'ajoute jamais rien, c'est plate à mort ce genre de personne.
Est-ce que c'est si grave, en même temps? Quand je regarde mon copain, je me console. Lui ne s'est pas vraiment fait de nouveaux amis depuis la petite école. Il a 3-4 amis, pas mal de connaissances, mais personne sur qui vraiment compter - sauf moi et toutes les autres qui ont passé dans son lit. C'est ça, ses amis : les «bitchs». Mais je me dois de préciser ici qu'il ne me considère heureusement pas comme une bitch, il dit que je suis la première femme qu'il respecte vraiment. Bein coudonc, tant mieux? 
Il a beaucoup de mal à s'attacher aux gens, comme il m'a dit, ça lui a pris un an pour me dire qu'il m'aimait (patiente, la fille). Peut-être a-t-il déjà compris que tout est éphémère. Il est plus vieux que moi, il est peut-être plus sage à propos de la vie, tsé. À quoi ça sert de faire comme je fais, c'est-à-dire me botter le cul à rencontrer des gens à l'université et à tannnnt vouloir des amis? 
- Bein, c'est cool d'avoir des amis?
- Pour?
- Bah sortir une fois de temps en temps, se confier, passer du beau temps...
- Ouais mais non.
C'est tellement forcé. J'ai tellement de mal à me sentir bien avec des gens. Je suis à l'aise avec mes parents... J'avais une meilleure amie mais on a arrêté de se voir, c'est plus pareil, elle s'est fait de nouveaux amis.... Y'a une autre fille que je vois souvent, mais je ne suis pas totalement à l'aise avec elle puisque j'ai TOUJOURS l'impression qu'elle me déteste - tiens c'est un autre problème, ça. Cette peur de ne pas me faire apprécier. J'ai toujours l'impression que les gens ne m'aiment pas, c'est assez intense, et ça fait des énormes malentendus. Comme cette fille, là. Si elle ne répond pas à mon texto, j'en conclu qu'elle me déteste et se fout de moi alors qu'au fond, c'est son cellulaire qui brise tout le temps. Mais si c'était pas le cas, et que c'était un mensonge, et qu'au fond elle veut vraiment pas me parler....?
Vous voyez, en plus de tout ça, je suis folle. C'est peut-être pour ça que j'ai du mal à me faire des amis. 


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L'angoisse.
Totale, envahissante, omniprésente. Désagréable, essoufflante. Cruelle, mesquine.
Tant de choses dans ma tête. Je pense tellement que je suis incapable de m'endormir s'il n'est pas à mes côtés pour me rassurer.
C'est un fait : l'université me rend malheureuse. C'est comme si un sombre brouillard envahissait mes pensées depuis que j'ai commencé l'université. Ça me tue, je suis peut-être pas prête finalement. J'aime peut-être pas assez la psychologie finalement. Et toutes ces personnes qui ne me croient pas lorsque je leur dis que je trouve ça dur et qui insistent, «mais pourtant Marilou, tu es bonne à l'école!». Non, pas assez. Pas assez.

Je fuis toujours mes problèmes. J'ai envie de faire pareil pour l'université, me désinscrire et travailler 40h par semaine pour ne plus y penser. Mais j'peux pas. Ça me tue. Je me mets tellement de pression sur les épaules, Minou n'y comprend rien, «t'as des bonnes notes pourtant!». PAS ASSEZ. J'ai juste l'impression que ma vie est finie parce que j'ai une moyenne de 3,31, donc de B+, donc d'au-dessus de 80%, donc au-dessus de 16/20. Mais c'est pas assez.

Ça fait trois semaines que j'ai fini l'école et ce sentiment de vide, de déprime, de découragement, d'angoisse... ne m'a pas quittée.

Le plus épeurant, c'est que je base mon bonheur presque exclusivement sur lui. S'il me laisse, je tombe. J'espère qu'il sera capable de me supporter encore un moment, malgré que je sois de plus en plus désagréable. Pauvre chaton. Pauvre nous.

:(

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Des fois, j'ai juste envie de retourner dans la caverne.
 Je suis vivante.
Il me manque des morceaux, je crois, mais je survie. Juste penser à mettre tout ça par écrit, j'ai les larmes aux yeux. 
Pourtant, on se calme là. Il se passe rien de vraiment grave. Je suis toujours avec mon amoureux, je me suis fait de nouveaux amis, toussa. Mais mon dieu. L'université, osti.

Depuis août que j'ai pas arrêté. De août à décembre c'est comme si j'avais fait deux sessions (tsé la grève... la grosse affaire...) en 19 semaines alors que chacune d'elle en prend normalement 15. J'ai eu deux semaines à Noël et j'ai recommencé ensuite. Et je finis la semaine prochaine. Enfin.

Je dis enfin parce que sincèrement, il faut que ça finisse bientôt parce que je suis en train de m'effondrer. Tellement, tellement, tellement de pression de stress, d'anxiété et de désillusions. Désillusions parce que je me demande sincèrement si je suis faite pour l'université : je n'ai même plus de plaisir à étudier, alors que c'est ce que je fais à chaque jour. Je n'ai pas lu de roman depuis, et j'ai seulement écouté 2-3 films pour enfants pour m'aider à dormir. Je suis en manque de vie. De respiration. Et de bonheur.

En plus, j'ai ma grand-mère qui est décédée le mois passé. En fait elle est venue vivre chez moi quelques jours alors qu'elle était plutôt malade, accaparant évidemment toute mon attention. Je vous en reparlerai une autre fois, sans doute. Mais voilà, comme si c'était pas assez, fallait qu'elle parte elle aussi.

Je me dis que ce sont les conditions exceptionnelles dont j'ai parlé tantôt qui causent mon désespoir et que la session prochaine, ce sera mieux... Je l'espère parce que sinon je ne pourrai pas continuer. Ça me tue. Je me re-mutilée, ça faisait des années que j'avais pas fait ça. Mauvais, mauvais.

Je fais plein de fautes en plus et j'ai même pas envie de les corriger. J'ai envie de rien à vrai dire. J'ai deux examens jeudi et un travail (que je n'ai pas terminé) à remettre, et un autre examen le mercredi d'après. J'tannée. Après, c'est fini pour quatre mois. J'voulais prendre des cours d'été mais FUCK OFF.  Pas envie que ça vire en psychose, c't'affaire-là. Je m'inquiète déjà assez de ma santé mentale.

Mais sinon, hehe, afin de tenter de terminer cette brève mise-à-jour (oui parce que tsé, je devrais finir mon travail-à-remettre-jeudi aujourd'hui alors qu'il est minuit) sur une note positive : comme je l'ai mentionné, je suis toujours avec mon super copain. Ha mon p'tit Minou, qu'est-ce que je ferais sans lui! Vous rendez vous compte qu'il reste avec moi malgré les crises de rage/stress/pleurs/autre que je lui pète à tout coup de champ? Un ange, il doit vraiment m'aimer pour m'endurer comme ça. Ou c'est peut-être à cause que je fais des pipes exceptionnelles - c'est lui qui l'a dit hein, j'invente rien. Surement un mélange des deux. 

Et vous, ça va?

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Il était deux heure du matin, il faisait noir, mais malgré tout, je le voyais parfaitement. Il était étendu juste à côté de moi, encore essoufflé par la magnifique baise qu'on venait de vivre. J'ai planté mes yeux dans les siens, ses jolis yeux bleus et gris. «Je t'aime», j'ai chuchoté doucement. Son regard s'est voilé, il a froncé les sourcils. Un instant après, il a répondu «moi aussi». Puis il m'a souri et à dit «Je t'aime, moi aussi».
On s'est embrassé et aimé le reste de la nuit.
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Oeuvre de Yoakim Bélanger
 J'pensais à ça l'autre jour.
Je me disais «Ha, je suis aux études, j'ai pas de temps. J'ai des lectures à faire, des travaux, de la préparation pour mes examens... J'ai pas le temps de faire de l'exercice et de me mettre en forme. J'en ferai quand je serai sur le marché du travail, j'vais avoir du temps rendue là.» 
Et puis là j'ai réalisé que mon baccalauréat allait me prendre quatre ans, et mon doctorat, six ans. Je vais donc sortir de l'école dans minimum dix ans, car ça c'est si je ne prends pas d'année sabbatique pour voyager ou je ne sais quoi.
Dans dix ans... Je vais être dans la trentaine. C'est vraiment ridicule de me dire que j'aurai un beau corps seulement à trente ans. Et que pendant toute ma vingtaine, je vais pleurer à chaque semaine en me regardant dans le miroir. Pathétique petite chose que je suis.
Alors voilà, j'en conclus que je devrais me remettre en forme au plus criss afin d'en profiter un peu au moins. J'vais finir par être teeeellement tannée que je vais m'y mettre. Je sais pas quand, mais ça s'en vient, ça m'énerve de plus en plus. 

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 Un peu plus et je soufflais sur la poussière avant d'écrire. 

J'étais dans le métro, je m'en allais chez Minou comme je le fais à chaque semaine. Puis le métro s'est arrêté à la station Crémazie, en pleine heure de pointe. On s'est tous regardé, un peu surpris, même si les pannes de métro sont assez fréquentes. Quelques instants de silence, puis, le conducteur du métro annonce dans le micro : «Oui bon, on est pris ici. Il y a eu une tragédie à la station Champ-de-Mars. J'en sais pas plus que vous, le service devrait reprendre bientôt.»

Une tragédie.

Ça arrive souvent, des tragédies, dans le métro. On le sait tous plus moins. D'habitude, c'est une voix robotique qui dit que «Un inci-dent cause un ra-len-ti-sse-ment de service pour u-ne durée in-dé-ter-mi-né, surrr la ligne O-range. D'autres me-ssage... Sui-vront.»

Un suicide, d'habitude, c'est un simple incident. Ça se règle en maximum quinze minutes, plus de corps ou de sang, et pouf! les gens peuvent vite vite retourner travailler. Mais cette fois-ci, c'était long. Le gars s'était pas manqué, comme on dit. Les gens autour de moi soupiraient, certains répétaient à quel point le service était de la merde. Moi j'étais là, assise, à me répéter le mot «tragédie» dans la tête. Les larmes aux yeux. J'avais envie de gifler ces gens impatients et insensibles un à un. Une personne qui se suicide est arrivée à sa dernière option, elle ne croit plus en rien et est certaine que la mort sera plus agréable que la vie. Une personne qui se suicide n'a pas toujours eu l'aide dont elle avait besoin, surtout dans le centre-ville hivernal de Montréal. Cette personne, décédée le 13 décembre, a probablement reçu plus d'attention après sa mort que lors de sa détresse. 

Ça, c'est une tragédie. Et ça se passe à chaque jour. Pas besoin d'aller au Connecticut pour constater des choses horribles. 


p.s. : j'ai un tumblr maintenant. melting-clock.tumblr.com
Ça va bientôt faire un an que je suis célibataire. J'ai réalisé ça aujourd'hui. Le 18 novembre, ça fera un an.
Et célibataire, on s'entend, on va plutôt dire «célibataire» parce que moi et Minou c'est plus compliqué que ça!

Y'a un an, à pareille date, j'étais triste et malheureuse. Je savais alors que mon ex m'avait menti et trompée. Je l'avais vu un soir, on était allé manger au Burger King et il était ensuite venu chez moi. Il y avait beaucoup de tension, on avait discuté, on s'était chicané, il était parti sans m'embrasser ou me dire qu'il m'aimait. Je l'ai misérablement laissé le lendemain, par texto, alors que j'étais dans le bus vers le Cégep. Je savais que je ne pourrais pas faire autrement, que le voir devant moi m'enlèverait tout mon courage, et que c'était le seul moyen de m'en sortir.

Je ne sais pas si c'est le hasard, mais cette année a sans doute été la plus belle de ma vie. Évidemment, au début, ça a été dur. J'ai été un mois sans manger ni dormir, et sans avoir envie de faire quoi que ce soit. J'ai eu une espèce de passe où j'avais envie qu'on se serve de moi, ça ne me dérangeait pas d'être un objet parce qu'après tout, «l'amour c'est d'la marde». Puis, deux choses : Minou et la grève.

D'abord, Minou. Je vous l'ai toujours pas dit, mais la vérité, c'est que je l'ai rencontré sur un site internet tellement débile que je n'ose pas le répéter ici. La première fois qu'on s'est vu, c'était au Biodôme de Montréal, un truc plein d'écosystèmes et d'animaux un peu bizarre pour une première date. C'est un homme fantastique, sincèrement. Tout le contraire de mon ex. Il est gentil, intelligent, il ne me juge jamais, il est très généreux, il est patient, il est tout.

Puis, la grève. Cette grève de six mois. Une demie année, c'est si long quand on y pense. Cette grève à laquelle je n'aurais sans doute pas participé si j'étais restée avec mon ex. Cette grève qui a changé ma vie, ma vision des choses. Qui m'a fait vivre des choses extraordinaires, parfois terribles, parfois si belles. La solidarité est un beau concept mais je ne le vivrai jamais aussi intensément que pendant ces derniers mois. Ce sentiment d'invincibilité qui nous accompagnait dans la rue alors que nous manifestions, nous étions parfois 500, parfois 200 000. La première manifestation à laquelle j'ai participé, c'était le 10 novembre, il pleuvait, nous étions 30 000. Sur ma pancarte, il était écrit : « Voulait devenir avocate» avec une flèche me pointant. Puis, la seconde, le 23 février, nous étions alors en grève depuis deux jours. J'avais une main rouge peinte sur le visage, je ne portais alors ni foulard, ni lunettes de ski. J'ai vu l'anti-émeute pour la première fois, dans l'temps où elle n'utilisait pas systématiquement le poivre et les gaz, on les trouvait presque sympathiques.

Tous ses amis que je me suis fait pendant ces mois. Des gens extraordinaires que je n'oublierai jamais, avec qui j'ai partagé ces moments. Des choses indescriptibles qui nous auront tous marqués à jamais.

Pour conclure, cette année, débutée en novembre 2011, se finit alors que je suis à l'université. C'est quelque chose, quand même, quand on est la première de sa famille. Bien sûr, c'est plutôt dur - d'ailleurs je devrais tellement être en train d'étudier au lieu d'écrire - mais c'est vraiment intéressant et c'est l'atteinte d'un but fixé depuis que je suis toute jeune.
Bonne chance, 2013.

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Je bouffe tellement mes émotions, j'suis sur le point d'exploser.

C'est chouette l'université. C'est chouette mais compliqué. C'est chouette mais ça coûte encore plus cher que ce qu'on croit. C'est chouette mais les évaluations sont énormes, dans plusieurs de mes cours j'ai deux examens de 50% chacun. C'est chouette, mais c'est plus dur. C'est chouette, mais à cause d'une caliss d'erreur bureaucratique, il se peut qu'on annule ma session et que je doive attendre à l'hiver pour continuer. C'est tellement con. Tellement, tellement con. Et c'est compliqué et inintéressant alors je ne vous raconterai pas ce qu'est cette erreur, sachez cependant que c'est vraiment pas clair. C'est ça, l'université : pas clair. «Débrouille-toi».

J'aimerais vous écrire plus, mais voilà, je dois aller dormir. La session vient à peine de commencer et je fais déjà des nuits de 4h, parfois 3. C'est mauvais, très mauvais.

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Sinon, ça va bien. Et vous? (et je le demande sincèrement)

 Hier, j'ai fini le cégep.
Demain, je commence l'université. Ouain. C'est aussi ça, la grève.
Un gros jour d'adaptation, c'est pas mal. Y'a quelques années, je m'étais dit qu'entre le cégep et l'université, je prendrais une année sabbatique pour voyager partout dans le monde. Et bien, aujourd'hui, j'ai voyagé de ma chambre à mon salon, oui oui. J'ai les cheveux sales, un chandail sale (plein de tâches de café prouvant ma fatigue et mon incapacité à boire correctement), un bas de pyjama. Au moins, j'ai eu une belle nuit de douze heures et je me suis levée à 14h, chose si agréable que je n'avais pas faite depuis plusieurs mois! 

Je commence l'université demain.
Je dois dire aurevoir à mes amis du cégep avec qui j'ai vécu un printemps, des trucs que je ne vivrai pas une seconde fois. Ça me fait de la peine, c'est sur, mais j'imagine qu'il était temps de passer à autre chose. J'ai hâte à l'université, en fait, s'il n'y avait pas eu la grève, j'aurais commencé il y a un mois et je serais déjà habituée aujourd'hui. Là, je suis juste perdue, d'autant plus que je suis la première à aller à l'université dans ma famille alors elle ne peut pas répondre à mes interrogations ou mes craintes comme elle le ferait à propos d'un autre sujet.

Y'a Minou, aussi. Depuis janvier que je nous imagine aller à l'université ensemble, à faire nos devoirs et tout. La semaine passée, il m'a appris qu'il allait annuler tous ses cours et abandonner l'université. Il sait pas trop quoi faire, il est perdu, il a peur de ne pas être à la hauteur... Il se trouve vieux pour commencer des études de longue haleine (22 ans) alors il va sans doute suivre un cours pour faire un métier physique, genre mécanicien ou dans la construction. Ça m'a déçue, j'avoue. Parce que j'avais hâte d'aller à mes cours avec mon copain, c'est sûr, mais aussi, j'étais déçue pour lui parce que j'estime qu'il mérite mieux qu'un métier comme ça. Je ne lui ai pas vraiment dit, cependant, c'est son choix, après tout. J'voudrais pas intervenir dans un choix qui influencera sa vie au complet...

Alors, voilà. Demain, je serai Maus l'universitaire.

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