Bon et bien... Ça y est. J'ai 19 ans.
Yahoo. Youpidou. Haha hihi hoho.
Yahoo. Youpidou. Haha hihi hoho.
Okay non, c'pas vrai, j'vous ai eu, je ne suis pas enthousiaste pour une cenne.
Il s'en est passé des choses, en un an! Tout est différent, j'ai vécu des trucs beaucoup trop marquants. D'abord, l'autre connard qui est sorti de ma vie. Ma première rupture, ma première fin du monde, mon premier mois à ne plus dormir, ne plus manger, ne plus rire. Au début, c'était ça, c'était de la tristesse. Puis, c'est devenu du dégoût, et aujourd'hui, je ressens de la colère et de la haine, même si ça fait huit mois pile poil (déjà!). Je pense encore à lui des fois, bien malgré moi c'est sûr, mais c'est seulement pour le maudire.
Suite à ça, il y a eu mon premier.. «fuckfriend», ouais, et ça s'est pas très bien fini. Mais bon, passons.
Puis il y a eu Minou. Ha, Minou. Quel homme super. Six mois qu'on se fréquente, sans se dire «je t'aime», mais avec beaucoup d'amour tout de même. Il me fait tellement de bien, c'est fou, on s'entend tellement bien, j'ai jamais rencontré quelqu'un comme ça. Espérons qu'on reste ensemble pour mes 19 ans et beaucoup plus encore.
Mais y'a eu un truc, plus sérieux que des amours.
Je me suis radicalisée, disons. À cause de la grève, des manifs, des policiers. Au début, j'étais vraiment pacifiste et tout, mais tout a changé après que j'ai reçu du gaz-poivre dans le visage. La première fois, je m'en rappellerai toujours, et avec du recul, j'avoue que je l'ai cherché contrairement à d'autres fois où l'on s'est fait bombarder sans aucune raison. Il y a vraiment eu une brisure ce jour-là, et maintenant, je ne peux plus regarder un policier sans ressentir une haine profonde. Je suis traumatisée presque comme un soldat qui revient de la guerre : j'entends des feux d'artifice et associe tout de suite le «POW» au bruit que faisaient les bombes lacrymogènes, je vois des voitures de polices passer et me demande immédiatement s'il y a une manifestation en cours, j'entends un «tac tac tac» et m'imagine tout de suite que ce sont les anti-émeutes qui s'en viennent en frappant sur leur bouclier... Que ce soit dans la grande ville de Montréal ou dans ma petite banlieue, j'y pense toujours.
Une drôle d'année, donc. Assez mouvementée, je dirais.
Pour mes 19 ans, je me souhaite (outre que la gratuité scolaire bien sûr) de bien réussir ma première année à l'université, que je commencerai un jour à l'automne. J'espère aussi finir par sortir avec Minou parce que c'est un homme merveilleux. J'espère que je serai heureuse et le souhaite aussi à ma famille et à mes (quelques) amis.
Suite à ça, il y a eu mon premier.. «fuckfriend», ouais, et ça s'est pas très bien fini. Mais bon, passons.
Puis il y a eu Minou. Ha, Minou. Quel homme super. Six mois qu'on se fréquente, sans se dire «je t'aime», mais avec beaucoup d'amour tout de même. Il me fait tellement de bien, c'est fou, on s'entend tellement bien, j'ai jamais rencontré quelqu'un comme ça. Espérons qu'on reste ensemble pour mes 19 ans et beaucoup plus encore.
Mais y'a eu un truc, plus sérieux que des amours.
Je me suis radicalisée, disons. À cause de la grève, des manifs, des policiers. Au début, j'étais vraiment pacifiste et tout, mais tout a changé après que j'ai reçu du gaz-poivre dans le visage. La première fois, je m'en rappellerai toujours, et avec du recul, j'avoue que je l'ai cherché contrairement à d'autres fois où l'on s'est fait bombarder sans aucune raison. Il y a vraiment eu une brisure ce jour-là, et maintenant, je ne peux plus regarder un policier sans ressentir une haine profonde. Je suis traumatisée presque comme un soldat qui revient de la guerre : j'entends des feux d'artifice et associe tout de suite le «POW» au bruit que faisaient les bombes lacrymogènes, je vois des voitures de polices passer et me demande immédiatement s'il y a une manifestation en cours, j'entends un «tac tac tac» et m'imagine tout de suite que ce sont les anti-émeutes qui s'en viennent en frappant sur leur bouclier... Que ce soit dans la grande ville de Montréal ou dans ma petite banlieue, j'y pense toujours.
Une drôle d'année, donc. Assez mouvementée, je dirais.
Pour mes 19 ans, je me souhaite (outre que la gratuité scolaire bien sûr) de bien réussir ma première année à l'université, que je commencerai un jour à l'automne. J'espère aussi finir par sortir avec Minou parce que c'est un homme merveilleux. J'espère que je serai heureuse et le souhaite aussi à ma famille et à mes (quelques) amis.